Le Comité de la Condition féminine du Syndicat des professeures et professeurs de l’UQO (SPUQO) applaudit les étudiantes et étudiants qui dénoncent la culture du viol à l’UQO et tend la main au Recteur
C’est avec un profond sentiment de désarroi et de déjà-vu que les membres du Comité de la Condition féminine du SPUQO ont pris connaissance, tôt ce matin, des évènements qui se sont déroulés dans le cadre des activités d’initiation sur le campus Alexandre-Taché de l’Université. Les éléments du concours qui a été organisé par certains étudiants sont en définitive une manifestation de la culture du viol, une incitation à porter atteinte à l’intégrité physique des femmes. Nous dénonçons sans équivoque ce type d’activité, où qu’il ait lieu. Nous déplorons que cela se soit produit dans notre institution.
Nous tenons à féliciter les étudiantes et étudiants qui ont fait preuve de vigilance et de courage en dénonçant cette activité et en confrontant ceux qui sont à son origine. Nous réitérons notre soutien au Comité femmes des étudiantes et étudiants, lequel travaille avec acharnement, depuis quelques années, à sensibiliser les étudiantes et les étudiants aux enjeux entourant le consentement, les violences à caractère sexuel et la discrimination envers les femmes. Nous souhaitons que cet évènement déplorable éveille la communauté universitaire entière à l’importance de ce travail de sensibilisation et d’éducation du Comité femmes.
Nous avons pris connaissance de l’engagement public du Recteur dans la lutte contre les diverses formes de harcèlement, de violence et d’agressions à caractère sexuel. Nous rappelons que le Comité de la Condition féminine du SPUQO organise – en collaboration avec le Comité femmes des étudiantes et étudiants -, des activités de sensibilisation sur ces questions. Depuis trois ans, le Comité de la Condition féminine du SPUQO s’est engagé dans une lutte soutenue contre les violences à caractère sexuel sur nos campus. Nous tendons la main au Recteur et à l’administration de l’UQO pour travailler de concert avec eux et mettre au profit de notre communauté universitaire l’expertise et les réseaux que nous avons développés. Nous avons des attentes quant au soutien immédiat requis pour les étudiantes et étudiants qui ont été victimes ou témoins de l’évènement du 8 septembre. Par ailleurs, nous nous attendons à ce qu’un soutien financier et institutionnel soit dès maintenant mobilisé dans cette lutte contre la violence à caractère sexuel, dans des activités concrètes de sensibilisation et de prévention.
Enfin, nous invitons les contributeurs qui ont souscrit au financement des Jeux de la communication de l’UQO à verser les sommes promises au Centre d’aide et de lutte contre les agressions sexuelles (CALAS) de l’Outaouais.
Le Comité de la Condition féminine du Syndicat des professeures et professeurs de l’UQO