Les consultations? Être consultées et consultés, mais nullement pris en compte!

Comme vous l’avez appris hier, le conseil d’administration a nommé Alain Charbonneau au poste de VRER lors de la réunion du 3 décembre 2018.

Rappelons que le SPUQO-CSN a mené une consultation auprès de ses membres afin d’identifier la candidate ou le candidat qui recevait leur avis favorable. Rappelons aussi que le SPUQO procède à ce sondage parce que la direction refuse d’agir avec transparence et ne communique pas le résultat des consultations.

Les résultats de la consultation du SPUQO relative au poste de VRER font état d’un avis favorable à Mme Leblon à 56,8% contre 40,4% pour M. Charbonneau.

Les voix des professeures et des professeurs s’exprimaient clairement en faveur de la candidate qui n’a pas été retenue par la direction.

Malheureusement, ce n’est pas la première fois que les voix des professeures et des professeurs ne sont pas prises en compte lors de la nomination de cadres académiques :

  • en 2014, lors de la course au rectorat, les appuis au candidat Denis Dubé étaient plus importants que ceux pour le candidat Denis Harrisson (42,4% favorable contre 40,8%);
  • en 2016, lors de la consultation pour nommer une nouvelle doyenne ou un nouveau doyen de la recherche, la candidate Hélène Forget avait reçu 40,9% d’avis favorables alors que la candidate Charmain Levy en avait reçu 39,4%.

Nous pouvons conclure, encore une fois, que les avis des professeures et des professeurs ne comptent pas lorsqu’il s’agit de nommer les cadres académiques directement impliqués dans leur travail quotidien.

L’Université du Québec en Outaouais est régie par les principes de cogestion qui impliquent que les professeures et les professeurs participent activement à l’administration de l’Université et que leurs voix doivent être prises en compte. Ce principe est entériné dans le Règlement relatif à la consultation pour les postes de vice-recteur à l’enseignement et à la recherche, de vice-recteur adjoint à l’enseignement et à la recherche pour les Laurentides, de doyen des études et de doyen à la recherche qui oblige la direction à consulter les professeures et les professeurs lorsque vient le temps de nommer les cadres académiques.

Des nominations récentes sans consultation (doyenne des études en 2017 et vice-rectrice au développement du campus de Saint-Jérôme en 2018), ajoutées au non-respect des consultations qui ont eu lieu, nous portent à croire que la direction de l’UQO n’agit pas dans l’intérêt supérieur de l’institution.

Nous avons tous la responsabilité de convaincre la direction que les consultations, la transparence de celles-ci, de même que le respect des consultations ne sont pas de l’idéologie syndicale, mais bien une application concrète de la démocratie universitaire.

Solidairement,

Le comité exécutif